Archives par mot-clé : institutions

COMMUNIQUÉ : une fois de plus, l’élection présidentielle divise le monde du travail !

Il faut en finir avec ce dispositif conçu pour empêcher le rassemblement et le changement de société

Lors de la mise en œuvre de la Ve République en 1958, les communistes dénonçaient le caractère fondamentalement antidémocratique de l’élection du Président de la République au suffrage direct, en argumentant sur le fait que cela donnerait énormément de pouvoirs concentrés dans les mains d’une seule personne.

11 élections présidentielles plus tard, les craintes évoquées s’avèrent sous-estimées, car les fondements des institutions de 58, avec comme point d’orgue les présidentielles, sont particulièrement mortifères pour le point de vue politique du monde du Travail et pour l’aboutissement de ses luttes. Le bilan est très lourd.

Nous ne pouvons plus ignorer les véritables obstacles auxquels nous sommes confrontés pendant nos grèves et manifestations, dont la dernière contre la loi « El Khomri » adoptée par le 49.3, utilisé par trois fois. Cela signifiait aux 70 % de français se prononçant contre cette loi que la légitimité du gouvernement issu des résultats de la présidentielle précédente de 2012 était prépondérante à leur rejet de la politique menée en 2016 !

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Vote obligatoire ? Le Capital a besoin de spectateurs pour faire perdurer sa « farce démocratique » !

Voilà que revient dans le débat politique la question du vote obligatoire. « Pour prolonger le formidable élan de la marche républicaine du 11 janvier, François Hollande avait confié aux présidents des deux assemblées la mission de réfléchir à “l’engagement citoyen” et le sentiment “d’appartenance républicaine”. Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a dévoilé ce mercredi 15 avril devant la presse ses 61 préconisations pour, dit-il, “redonner de la chair au pacte républicain” » ; l’une d’entre elles étant le vote obligatoire.

Il n’est pas étonnant qu’avec l’abstention qui augmente d’élection en élection, la classe dominante s’inquiète pour la légitimité des institutions qui la protègent. Car des élections sans électeurs rendent caduque l’institution elle-même, c’est d’ailleurs tout l’enjeu !

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Sans le Front National, Hollande n’aurait pas « régné » plus de 6 mois !

Alors que le Capital continue à étendre violemment sa domination et sa prédation sur toutes les sphères de la société, alors qu’un président de la République n’a jamais été aussi détesté par ses concitoyens, jamais dans les nombreuses luttes actuelles le mot d’ordre « démission » n’est repris. Le Travail n’étant pas représenté par les partis institutionnels, la simple idée de revoter terrifie ; et si le Front National passait en tête ? À croire que l’annulation des élections de 2017 pourrait nous soulager ! Ainsi, pour contenir et dévoyer la colère, le Capital a son outil : le Front National qui ne met jamais en cause les mécanismes du profit capitaliste et les fondements du système.

Les élus nationaux, voire régionaux, quel que soit leur parti, sont soumis au Capital et ne sont là que pour faire illusion de démocratie ; en effet, toutes les annonces ou décisions des gouvernements successifs, tous les votes du parlement vont systématiquement dans le sens des intérêts du Capital. Du coup, les mobilisations multiples se heurtent systématiquement au cadre institutionnel, conçu pour servir et sauvegarder en toute situation le système capitaliste. Autrement dit, gagner reviendrait à faire tomber le pouvoir en place. Cela entraîne désarroi et désespérance. Le Travail, qui est seul à produire toutes les richesses, doit trouver en son sein les moyens de son émancipation et de son affirmation, en tant que tel, sur le terrain politique afin de faire éclater ces verrous institutionnels garants de notre domination.

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La grève des cheminots : une lutte pour l’intérêt général, contre les exigences du Capital, trahie par les mécanismes institutionnels !

« Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. »

(Préambule de la Constitution de 1946 auquel la Constitution actuelle proclame son attachement).

Malgré cette proclamation, le 24 juin 2014, les députés de la République ont voté la mise à mort de la Société Nationale des Chemins de fer Français, bien commun de la Nation. Quelques jours plus tard, les sénateurs ont fait de même. Sans l’action des cheminots, 65 millions de citoyens se seraient vus « expropriés » dans le silence le plus absolu. Si la vérité n’a pas réellement éclaté au grand jour, le mensonge d’État que cette réforme du système ferroviaire a engendré, aura aussi mis à nu le système totalitaire dans lequel le Capital règne en maître. Paradoxalement, même si le service public ferroviaire va s’affaiblir en termes de sécurité des circulations et d’efficacité, la grève des cheminots est porteuse pour l’avenir. Et c’est à nous de continuer de le mettre en lumière : Le système institutionnel de la Ve République, permet des décisions contraires à l’intérêt du Peuple !

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