Archives par mot-clé : Capital

Retour sur la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac : y aurait-il un bon et un mauvais Capital ?

En décidant d’ouvrir le Capital de la société d’exploitation de l’aéroport de Toulouse, le gouvernement confirme non seulement le désengagement de l’État dans les aéroports français et plus généralement dans l’ensemble du secteur public, mais surtout sa servitude indécente au Capital pour l’aider à étendre son emprise partout et dans tous les domaines. Le mécanisme est rodé et pas nouveau : on a volontairement créé une dette publique – entièrement privée ! – pour asservir à perpétuité les peuples et pour « justifier » les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs qui elles-mêmes « justifient », entre autres, la vente des bijoux de famille. Et c’est coup double pour le Capital, cela lui permet de rentrer dans toutes les entreprises où il n’était pas encore présent pour piller – encore plus – les richesses créées par les seuls travailleurs ; tout cela avec la complicité de ses serviteurs zélés au pouvoir qui, n’ayant pas eu mandat du Peuple pour cela, n’ont aucune légitimité sur ce sujet…

Mais comment le Capital, par ce type d’opération extrêmement néfaste pour le monde du Travail, arrive-t-il à déposséder à chaque fois des millions de copropriétaires – car les biens de la Nation appartiennent à tous les citoyens, à tous les travailleurs – sans aucune réaction subversive des spoliés de leur propriété collective ? Dit autrement, quels mécanismes permettent de conserver cet ordre établi malgré les luttes ?

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Sans le Front National, Hollande n’aurait pas « régné » plus de 6 mois !

Alors que le Capital continue à étendre violemment sa domination et sa prédation sur toutes les sphères de la société, alors qu’un président de la République n’a jamais été aussi détesté par ses concitoyens, jamais dans les nombreuses luttes actuelles le mot d’ordre « démission » n’est repris. Le Travail n’étant pas représenté par les partis institutionnels, la simple idée de revoter terrifie ; et si le Front National passait en tête ? À croire que l’annulation des élections de 2017 pourrait nous soulager ! Ainsi, pour contenir et dévoyer la colère, le Capital a son outil : le Front National qui ne met jamais en cause les mécanismes du profit capitaliste et les fondements du système.

Les élus nationaux, voire régionaux, quel que soit leur parti, sont soumis au Capital et ne sont là que pour faire illusion de démocratie ; en effet, toutes les annonces ou décisions des gouvernements successifs, tous les votes du parlement vont systématiquement dans le sens des intérêts du Capital. Du coup, les mobilisations multiples se heurtent systématiquement au cadre institutionnel, conçu pour servir et sauvegarder en toute situation le système capitaliste. Autrement dit, gagner reviendrait à faire tomber le pouvoir en place. Cela entraîne désarroi et désespérance. Le Travail, qui est seul à produire toutes les richesses, doit trouver en son sein les moyens de son émancipation et de son affirmation, en tant que tel, sur le terrain politique afin de faire éclater ces verrous institutionnels garants de notre domination.

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Osons l’abstention ! Massive, lucide et revendiquée, pour ouvrir une perspective !

Le 25 mai, nous sommes sommés d’aller voter pour élire des députés européens. En Île de France, 31 listes se présentent aux suffrages. Chacun devrait pouvoir y trouver le moyen d’exprimer son opinion. Pourtant cette insistance à nous faire voter ne peut être que suspecte surtout si les véritables enjeux sont mis en évidence.

LE BILAN DE L’UNION EUROPÉENNE

Elle n’a jamais été facteur de progrès social mais bien de régression. Elle n’a pas développé des coopérations entre les peuples mais a généré d’énormes concentrations industrielles et financières, meurtrières pour des millions de travailleurs et leur famille, pour des régions entières en Europe. Elle n’a pas concouru à la Paix mais s’est engagée, directement ou par l’intermédiaire de pays membres, dans des opérations militaires de « normalisation » à l’encontre de pays qui ne veulent pas se soumettre à la domination des « marchés ».

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