Depuis son élection, le gouvernement SYRIZA/ANEL d’A.Tsipras n’a eu de cesse d’affirmer vouloir rester dans les contraintes de l’Union Européenne. Il a cherché coûte que coûte à satisfaire les exigences de la Troïka (FMI, BCE, Commission Européenne), prolongeant ainsi les politiques régressives menées par ses prédécesseurs. Cela a perpétué et aggravé une situation dramatique pour le Peuple et les travailleurs grecs. Pour les institutions de l’UE et le FMI, bras armé du capitalisme mondialisé, cela ne suffit toujours pas.
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, l’avènement de SYRIZA a suscité un espoir bien au-delà des frontières de la Grèce. Celui d’un changement des rapports de force au sein de l’UE, celui de voir un gouvernement se dresser face aux diktats de la finance et servir d’exemple à d’autres pays. Pourtant, depuis 5 mois, A.Tsipras et son équipe ne sont pas revenus sur les précédents mémorandums et ont même donné des gages aux forces de l’OTAN en envisageant de nouvelles bases américaines sur le sol grec. La multiplication des déclarations du gouvernement grec voulant rassurer les maîtres européens sur la non-remise en cause de l’euro n’a fait qu’encourager les exigences de la Troïka.