
Bouleversés, nous sommes bouleversés par la disparition soudaine de notre camarade, de notre ami, d’une des références de notre association. Avec Maurice Lassalle, Simonne Goënvic, Frédéric Mougin a été un artisan, un acteur politique incontestable et incontesté dans la naissance, la construction, le développement et la pérennité de l’organisation Rouges Vifs.
Présent depuis l’origine, dans Rouges Vifs Val-de-Marne, puis au sein du bureau de Rouges Vifs IDF, Frédéric a travaillé sans compter pour que le courant révolutionnaire communiste, qu’il considérait abandonné par le PCF, retrouve de la force et trouve des espaces d’expression.
Par la pertinence et la finesse de son analyse politique, Frédéric a fait que de nombreuses et nombreux camarades ne se résignent pas. Sans relâche, sans compromission idéologique, il s’est attelé à la reconstruction d’un authentique point de vue communiste révolutionnaire, en s’appuyant sur la réalité du monde du Travail attaqué de toute part par le Capital.
« Face à tout événement politique, il nous faut définir et développer le point de vue du Travail qui crée toutes les richesses », nous disait Fred, Frédo, Frédéric. Quand il prenait la parole, dans les assemblées Rouges Vifs, dans les réunions syndicales, au conseil d’administration d’ADP élu par les salariés, le silence se faisait, car chacun savait que les propos tenus seraient importants pour, construire une analyse et des pistes collectives de changement de société, pour aider à des ripostes et actions syndicales, pour dire à la classe dirigeante, en face, que « nous savons ce qu’ils font et pourquoi » et que « nous allons débarrasser la société de ce qu’ils sont : des parasites ».
Son énorme travail sur les institutions politiques au service du capitalisme et sur des propositions pour promouvoir la démocratie dans toute la société et toutes les entreprises reste méconnu, y compris parmi les Rouges Vifs. S’inclinant devant sa mémoire, l’association ROUGES VIFS IDF s’engage à le remettre au centre des débats.
Sa disparition nous prive brutalement de son apport politique inestimable et crée un vide perceptible par chacun d’entre nous. Nous allons devoir collectivement surmonter cet énorme manque. Nous nous devons de poursuivre cette tâche et le combat de sa vie. Nous lui devons !
Fred, le camarade, l’ami, le père, le grand-père, que tout le monde aurait voulu avoir n’est plus. La sidération de son départ laisse la place à une infinie tristesse.
Mais il n’aurait pas aimé qu’on s’apitoie trop longtemps et qu’on se morfonde. Alors nous allons nous conformer à ce qui a toujours été sa volonté : CONTINUER LE COMBAT ET CHANGER LA SOCIÉTÉ EN LA DÉBARRASSANT DU CAPITALISME !
À ses enfants, ses petits-enfants, à ses amis et proches, ROUGES VIFS IDF leur témoigne toute notre affection et leur affirme notre engagement total à lui être fidèle.